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Sainte Ango
30 mai 2014

L'eau et le feu

Londres, mai 1966…

Voilà 3 semaines que je vis mon rêve ! 3 semaines à vibrer dans le Swinging London, à aller de fête en fête à danser, chanter… Carnaby Street n’a plus de secret pour moi ni pour mon portefeuille.

J’ai osé. Osé quitter ma vie, mon pays, mes parents. Ca ne se fait pas pour une jeune demoiselle de bonne famille prête à se marier.
Mais je ne veux pas de cette vie toute tracée, triste à mourir. Je veux expérimenter.
J’ai économisé longuement en murissant mon…évasion.
Ce pays me correspond totalement, un vent de liberté souffle dans ses rues.
C’est ici que je vais vivre.
Je ne suis pas une folle, enfin, pas totalement. Je m’amuse oui, mais je prend aussi le temps de trouver du travail pour pouvoir rester.
Une petite froggy qui manie l’aiguille avec passion, ça devrait finir par plaire non ?
J’ai d’ailleurs pris soin d’emporter dans mes bagages tout mon matériel de couture. Je me ferai repérer et je vivrais de ma passion !
Et je suis ma propre vitrine pour l’instant. Mes vêtements, si choquant dans mon petit village sont ici souvent observés avec admiration et parfois, on vient même me demander où je les ai trouvé.
Voilà pourquoi j’écume les endroits branchés et je me fais voir du plus grand nombre.

La petite chambre de bonne que je me suis dégottée sous les toits de cette belle cité, se trouve à 2 pas d’un petit pub agréable, le Jerusalem Tavern. Un pub du 17ème siècle ! J’aime regarder les passants depuis les bancs de la devanture. Le patron a fini par me repérer et m’a proposé de lui donner un coup de main en journée. J’ai ainsi tout mon temps libre pour aller en soirées me déhancher au son des Rolling Stones et je n’ai pas trop besoin de taper dans mon petit pécule.
J’aime ce lieu emprunt d’histoire, ses habitués, son odeur de bois ciré, de fumée et de bière.
A la sortie des bureaux, j’ai le plaisir de voir arriver de charmants businessmen.
Leurs manières so british me font fondre ! Et visiblement, mon accent ne les laissent pas indifférents.

Les avocats du bout de la rue ont envoyé leur secrétaire hier, pour réserver une soirée. Apparement, un stagiaire quitte le navire et il va leur manquer, ils veulent fêter ça en grande pompe.
Le patron me demande de rester pour une fois. Le bonus à mon salaire sera intéressant et les membres de cette étude sont sympathiques. J’accepte donc bien volontiers.

La nuit se prolonge, festive, la bière coule à flots mais cela reste bon enfant. Le fameux stagiaire doit bien avoir 25 ans. J’ai du mal comprendre, il me paraît un peu agé pour un tel poste.
Me Screwffold me vante les mérites de son élève. J’apprend qu’Andrew est le fils d’un de ses amis et qu’il souhaite parfaire son expérience dans différents domaines du droit, en allant d’étude en étude, apprendre avec les meilleurs. Son père est un lord, rien que ça !
J’avoue être impressionnée. Je le regarde plus attentivement pendant le service. Il est dans son élément tout en ayant un je ne sais quoi de décalé. Grand, mince, une jolie chevelure châtain et un teint…tout à fait anglais !
Dans son élément mais parfois, il se retranche dans un autre monde, regardant dehors, en attente. De quoi, de qui…
Il me surprend à l’observer et me souris.
Troublée, j’arrête mon petit manège et me plonge plus avant dans mon travail.
Les choppes se vident les unes après les autres. Ces illustres messieurs quittent le pub dans des états d’ébriété plus ou moins avancés.

Je n’ai pas vu Andrew partir. Dommage, il m’intrigue.
J’aide le patron à ranger la salle et nettoyer. Il me remet mon bonus et une enveloppe épaisse en me glissant un clin d’œil complice. Il me recommande de ne l’ouvrir que chez moi.

Je suis tellemet épuisée que je glisse le tout dans mon sac et rentre vite. Une fois dans ma petite chambre, je prend à peine le temps de me mettre en tenue de nuit, je m’allonge et m’endors aussitôt.
Je me réveille tard le lendemain. Je me lève pour ranger ce que j’ai laissé traîner la veille et l’enveloppe glisse lourdement de mon sac, provoquant un léger tintement dans sa chute. Je m’en saisis, m’asseois sur mon lit et l’ouvre.
J’en sors une lettre courte écrite sur un épais papier de grande qualité. En la dépliant, une clef glisse sur mes genoux ainsi qu’un peu d’argent.
La lettre est en français !

Carole,
Merci pour votre gentillesse lors de notre bruyante soirée. Vous devez avoir besoin de calme pour vous remettre.
Si vous l’acceptez, rejoignez-moi à Rye. Vous serez mon invitée pour le week-end.
Vous pouvez vous renseigner sur moi, je suis au dessus de tout soupçon.
Trouvez ci-joint mon adresse sur place, la clef de ma maison, un peu de monnaie pour vos frais de transports et quelques indications pour me rejoindre. Une voiture vous attendra à la gare.
Si vous préférez ne pas tenter l’aventure dans al campagne du Sussex, remettez simplement cett enveloppe à vôtre patron et nous en resterons là. Je ne vous importunerai plus. 
Andrew


Quelle écriture élégante. Mais quel courrier déstabilisant.
Je ne suis certe pas une demoiselle sage mais partir ainsi en vadrouille vers un inconnu, dans un lieu tout aussi inconnu…
Cependant, Andrew a ce je ne sais quoi de mystérieux qui me pousse à vouloir en savoir plus. Sa classe, son regard piquant et son sourire en coin…
Je regarde les informations qui accompagnent la lettre et je n’ai que peu de temps pour me décider. J’ai un bus qui part dans 2h vers la gare.
Après tout, je suis venue  à Londres pour vivre et oser, alors osons !
Je me prépare vite faite, me pomponne et enfile ma denrière création, une petite robe noire au décolleté cache-cœur et à la jupe légèrement évasée. Je relève mes cheveux en un chignon quelque peu fouilli.
Quelques affaires jetées dans un petit sac de voyage, je prend ma précieuse lettre et file vers la station de bus.
Mon petit plaisir que de monter à bord d’un superbe Routemaster rouge flamboyant. C’est Londres, c’est mon audace et ma vie, tout un symbole.

L’adrénaline me rend ivre.
Le courrier est très clair, aucun risque de me tromper. Une fois en gare, je vais acheter un billet pour Rye au guichet et trouve rapidement le quaie de départ de mon train. Je monte à bord et m’installe.
Le trajet me laisse le temps d’admirer la ville qui laisse ensuite place à la campagne anglaise. Le temps est couvert et je me rend compte que je n’ai pas de parapluie. Je devrais prendre l’habitude dans ce pays pourtant.

J’arrive à Rye en fin d’après-midi et le temps est vraiment devenue catastrophique, limite apocalytpique. Il tombe des trombes d’eau, l’orage est intense. Comme mon excitation ou ma peur. Les deux sûrement.
Dans le hall, un homme m’attend avec un panneau à mon nom. Sans un mot, il m’indique de le suivre (sous un parapluie, Dieu merci !), jusqu’à une superbe voiture noire. Une Rolls ! Dieu du ciel, je vais monter dans une Rolls !
J’en oublie ma peur.
Je n’ose rien toucher, tout semble si précieux.
L’homme me conduit à travers le village. Les ruelles, les maisons à colombages aux fenêtres fleuris. Même sous ce temps, cet endroit est un appel au repos et à la contemplation.
L’homme m’indique que nous allons passer devant Lamb House, la demeure d’Henry James (il sait donc parler !).
C’est un de mes auteurs favoris. Je l’imagine dans les jardins de ce grande demeure de briques rouges. Il y a effectivement de quoi être bien inspiré.
Nous nous éloignons quelques peu du village et l’homme stoppe la voiture devant un vieux cottage de taille modeste. Un joli jardin fleuri l’entoure. Il m’ouvre la porte et me tend mes affaires. Je sers la petite clef dans ma main, à m’en faire saigner.
 « Monsieur vous attend à l’intérieur. Je dois repartir de suite en ville et viendrais vous rechercher dimanche. »

Il remonte derrière le volant et me laisse sous la pluie ! Je ne vois pas de lumière depuis le bout de l’allée.  Je cours sur les quelques mètres qui me séparent de la porte mais n’en suis pas moins trempée comme une soupe. Je dois avoir belle allure. Je bataille pour ouvrir la porte, grelottant de froid.
J’entre comme une furie et claque la porte derrière mois, vidée de mon souffle et transie. Mon sac tombe à terre.
Je reprend mes esprits et observe alentour. Je m’avance vers ce qui semble être un salon de lecture, couvert de rayons de livres. Un feu brûle dans la cheminée et je vais m’y réchauffer. Absorbée par la beauté des flammes, je n’ai pas vu Andrew arriver.

Soudain, je suis entourée par une épaisse couverture
 « Venez vous asseoir Carole, vous tremblez. »
Il me guide vers un fauteuil et entreprend de me sécher les cheveux.
Plus un bruit, juste celui du bois qui flambe.

Il est si loin de ce que j’ai connu, de ce que j’ai pensé vouloir comme homme. Son regard taquin me fait frémir.
La couverture glisse à terre tandis que je lève vers lui. Ses mains dénouent mon chignon et mes cheveux encore trempés retombent sur mes épaules. Je sens l’eau couler dans le sillon entre mes seins. Nos regards ne se quittent plus.
« Juste ce week-end, juste une parenthèse dans nos vies. »

Ca me convient, je veux juste vivre ce moment, ce fantasme.
Une audace nouvelle prend naissance dans mon ventre. Ses doigts jouent avec mes mêches humides. Ma robe colle à ma peau, je me sens déesse des eaux, mise en valeur par les perles de pluie.
Doucement, je le repousse vers le fauteuil opposé. Il s’asseoit. Je le regarde. Je le veux. Son regard me rend plus sûre de moi. Je me penche sur lui et le rejoint, à califourchon. Ma robe a doucement remonté le long de mes cuisses. Mes cheveux mouillent  sur son visage.
Une à une, je prend les gouttes d’eau entre mes lèvres, parsemant son front de baisers.
Ses mains sur ma taille me décollent de lui. Il me regarde et ose enfin m’embrasser. Un baiser intense. J’ai faim, il me déguste.
Il glisse ses mains de ma taille à mes cuisses, les caressent.
Je me cambre doucement sous son baiser, lui laisser libre accès à mon cou encore trempé. Mes mains se glissent dans ses cheveux, je le guide vers le ruisseau qui coulent encore sur ma poitrine.
Andrew entreprend de l’assécher en s’y abreuvant. Mes seins acceuillent son visage assoiffé.
Ses mains remontent ma robe, se glissent vers mes fesses. Je me soulève à peine, juste de quoi lui laisser accès. Il est confortablement appuyé contre le dossier du fauteuil.
Il relève la tête en découvrant que, pour ne pas marquer ma robe évidemment, je ne porte aucun dessous avec ma robe.

« Ce n’est pas très bien élevé jeune demoiselle. »
Sa voix de plus en plus rauque trahie l’excitation provoquée par cette découverte.
Un bras dans mon dos pour me maintenir, l’autre main remonte encore plus haut entre mes jambes. Il s’arrête.
Je le défis du regard. Je passe mes mains dans l’échancrure de mon décolleté et libère ma poitrine. Son souffle est court, il remonte un peu plus vers ma fièvre.
Son regard reste pourtant calme, tout aussi défiant que le mien. Je me caresse et sors mes seins de mon soutien-gorge de dentelle. Il plaque brutalement sa main contre mon sexe.
Un cri m’échappe… Il grogne de contentement et plonge de nouveau son visage vers moi, me cambrant pour mieux accéder aux fruits tendus que je viens de dévoiler. Ses dents griffent ma peau, je perd pied. Il les prend en bouche, les titille de la langue, me mort. Mes pointes sont durcies, il les déguste.
Ses doigts glissent plus avant , frôlent, électrisent mon bouton. J’avance mes hanches, je veux les sentir, qu’il joue sa mélodie sur moi.

Ce fauteuil ne nous suffit plus. Il se lève, m’emportant un instant avec lui et nous basculons à terre. Je suis à peine appuyée sur le canapé maintenant, lui à genoux entre mes jambes. Je veux l’embrasser, il me repousse. Il déboutonne sa chemise en me regardant, gourmand.
Je saisis sa ceinture, défait son pantalon. Il se redresse et laisse tomber ses vêtements à terre.
Son sexe dressé me provoque. Je m’agenouille tandis qu’il glisse ses doigts dans mes cheveux. Je remonte mes mains le long de ses jambes, l’embrasse du genou vers l’intérieur des cuisses.
Arrivée à son ventre, je le regarde. Je saisi la base de sa queue et la prend en bouche, lentement, entière.

 « Oh dear… »
Mes seins frottent contre ses jambes, leurs pointes encore dressées.
Ma langue glisse de son gland à ses bijoux que je prend en bouche, un a un, jouant avec. Ma main reste à aller et venir, plus ou moins fermement sur sa queue.
Je la reprend en bouche, il impulse son propre rythme en appuyant doucement sur ma tête.
De le voir si excité m’affame. Je me caresse, glisse un doigt en moi. Son plaisir est mon plaisir. Nos regards se croisent.
Il tire mes cheveux pour me faire remonter contre lui. Debouts, l’un contre l’autre, mes vêtements mouillés comme uniques remparts. Il ôte ma robe et mon soutien-gorge et me fait tourner dos à lui.
Je m’agenouille sur le canapé. Ses mains me massent la nuque, délassent mon dos. Ses lèvres baisent ma colonne. Il descend, encore. Je sens son souffle contre mes fesses offertes. A genoux derrière moi, ses mains sur mes cuisses, il glisse sa langue en moi. Il me déguste avec art, bois mon plaisir.
Sa langue entre en moi, comme un petit sexe avide.

« You’re so good. »
Je me cambre pour le sentir plus fort.
Ses mains remontent le long de mon dos.
Sa bouche quitte mon sexe trempé. Il glisse un bras à ma taille et colle son corps contre mon dos. Son sexe est juste contre le mien, prêt.
Sa bouche dans ma nuque, il me mordille. Je viens plus à sa rencontre.
Je gémis.

A ce signal, Andrew prend brutalement possession de moi. Nos souffles avides rythme ses va-et-vients. Il me prend avec force, me baise.
Plus aucune retenue, le fils de lord en perd toute bonne éducation. Mes hanches vont à sa rencontre, toutes aussi brutales.
Nous avons le week-end pour jouer, là nous avons faim…
Les claquements de nos corps, nos halètements occultent le bruit de la pluie.
Il me mord, m’embrasse.
Je frémis… « Viens plus fort encore ».

Il m’écrase sous lui, une main glisse jusqu’à mon clitoris. Mon ventre se crispe, le feu s’intensifie.
Son propre souffle devient plus court, je jouie, dans un cri. Il ne bouge plus, le temps que je savoure son sexe en main, les spasmes de mon plaisir autour de lui.
Doucement je me retourne. Je veux le voir jouir.
Il prend mes jambes sur ses épaules et me pénètre à nouveau, très lentement cette fois.
Il m’embrasse.
Mes mains sur ses fesses le poussent à accélérer.
Il plonge dans mon regard. Ses yeux sont des flammes. Je m’incendie à nouveau, mes ongles plantés dans sa chair. Il se plante au plus profond de moi et rejoins mon plaisir. Je le sens brûlant se déverser au creux de mon ventre.
Mes jambes glissent, il s’écroule contre moi et nous savourons ce moment hors de tout.
Un week-end de plaisirs à venir, un début enivrant.

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