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Sainte Ango
21 mars 2009

Sensual Blue Devil

Me voilà sortie du cabinet de mon généraliste, une ordonnance à la main. Mon mal de dos ne passe pas, il pense qu'un peu de kiné ne me ferait pas de mal.

En rentrant, je fouille le site des Pages Jaunes. Je ne sais pas du tout chez qui aller! Le plus proche de chez moi sera le mieux. J'en trouve un à 5 minutes en voiture. Ca sera parfait! J'appelle et prend rendez-vous pour le lendemain matin.

J'arrive un peu en avance. Plusieurs personnes sont déjà en scéance apparement.

A l'heure dite, le kinésithérapeute vient me chercher dans la salle d'attente. Charmant homme en blouse blanche, Olivier Keys possède une belle prestance. Grand, cheveux tendants largement au gris, svelte, des petites lunettes... Une quarantaine d'années certainement.
Tant qu'à se faire soigner, autant l'être dans de bonnes conditions non?

Il m'installe dans son bureau. Je lui tend l'ordonnance de mon médecin. Il la lit, me demande quelques éclaircissement quant à mes douleurs et me demande de me déshabiller.
N'ayant jamais consulté de kiné auparavant, j'ai un instant de trouble et lui demande si je dois tout enlever.
Il sourit et me dit que le haut suffira, pour cette fois.

Monsieur Keys m'indique qu'on commencera par le Fango. Je dois m'allonger sur une table d'auscultation et il me place une serviette chaude et humide dans le dos, ainsi que deux plaques qu'il relit à un appareil. Les ondes commencent à circuler et je me relax rapidement grâce à la chaleur qui se diffuse. Mon praticien me laisse seule dans son bureau, le temps de cet "atelier" et peut ainsi s'occuper des autres patients présents.

Mozart en fond sonore, étendue au calme, je m'endormirais presque... Monsieur Keys m'empèche de sombrer dans une douce torpeur en revenant régulièrement voir si tout se passe bien. L'appareil sonne et les ondes s'interrompent. Monsieur Keys vient m'enlever les plaques et m'invite à me relever pour m'installer sur un petit tabouret. Il se place dans mon dos, me fait placer mes mains croisées derrière ma tête et passe ses bras entre les miens. Bien collée contre lui, je dois me laisser aller à la manipulation. Un mouvement légèrement rotatif dans lequel il m'accompagne, collé à mon dos, étirement de la colonne et petit claquement. Il me propose de me rhabiller et de le rejoindre en salle commune.

Je le suis. Il m'indique une chaise, sur laquelle je dois m'asseoir à califourchon, m'installe devant un nouvel appareil et me l'applique contre la zone douloureuse, par dessus mes vêtements. Le courant TENS chauffe très légèrement. Il vaque à ses occupations que j'ai tout le loisir de suivre pendant ce nouvel atelier.

Je m'attarde un peu plus sur lui... Il a réellement beaucoup de charme! Oh mais soyons sérieuse pour une fois, je suis ici pour me faire soigner, pas pour autre chose. Mais libertine je suis, libertine je reste. Il est question que je puisse avoir des massages pour les prochaines scéances. Difficile de ne pas avoir l'esprit qui divague dans ces conditions.

L'appreil s'éteint, atelier terminé. Monsieur Keys vient me serrer la main et me remet un carton m'indiquant mes prochains rendez-vous, à raison de trois par semaine.

Cette scéance m'a fait le plus grand bien. Je suis détendue, je me crispe moins sur ma douleur.

Le soir, j'évoque mon rendez-vous avec mon époux. Il remarque mon trouble et s'en amuse. Il me sait plus rentre-dedans habituellement et s'étonne de me voir perdre légèrement mes moyens devant un homme.

Ma nuit est douce, cotonneuse... Envahie de sensations agréables...

J'ai hâte d'être au prochain rendez-vous, d'avoir l'occasion d'observer mon kiné plus atentivement. Il a éveillé mes sens...

Doucement, à chaque scéance, un petit jeu s'instaure. Je lui fait par de ma "peur". Il est après tout dûment équipé pour pouvoir torturer qui lui causerait des ennuis. Il m'accorde qu'effectivement, vu le matériel, il pourrait mais qu'il n'est pas comme ça.
Je reprime un "Dommage!". Je garde pour moi les douces tortures que j'aimerais le voir m'infliger...

Les ateliers varient peu. D'abord le Fango, suivi du courant TENS, parfois une manipulation et au bout de quelques scéances s'ajoutent des massages à visée antalgique.

Il utilise un liniment auquel il ajoute des huilles essentielles. Je pense reconnaître le parfum ennivrant de la canelle. Un tonifiant je crois. Je ressors à chaque fois incroyablement détendue. Cette relaxation me permet d'être entièrement à l'écoute de mes sensations... Le frottement hypnotique de ses mains sur ma peau. Cette odeur qui reste imprégnée en moi de longues heures...

Il ne me reste plus qu'une scéance malheureusement. Le temps aura passé bien trop vite.

Monsieur Keys me rejoint dans son bureau dès que l'atelier Fango se finit. Il referme la porte derrière lui. Je me redresse sur la table d'examen et il me dit de rester assise. Il prend une serviette et vient doucement derrière moi. Il m'essuie le dos avec délicatesse. Je sens son souffle sur ma nuque, ça m'électrise. Il me propose une dernière manipulation pour bien tout remettre en place. Il reste dans mon dos, comme lors de la première scéance, mais place ses mains sur mes hanches et me demande de bien me reculer, de coller mes fesses contre lui. Suivre son corps de mon corps, sentir son propre trouble qui nait dans mon dos... La manipulation faite, je me relève et me rhabille. Il va pour m'ouvrir la porte mais se ravise et lorsque je finis à peine d'enfiler mon pull, il passe son bras à ma taille et se penche sur mon visage.

"C'est peut-être la dernière scéance Ingrid, mais je voudrais que ta sortie de mon cadre professionnel ne soit que le début de...", il s'arrête et m'embrasse fougueusement.

Je reste sonnée, je ne m'attendais réellement pas à ce qu'il m'ai vue de cette façon. Il rajoute qu'il à mes coordonnées et me demande l'autorisation de s'en servir. Chose que je lui accrode de suite. Nous nous quittons ainsi... J'ai les genoux flageolants, comme une écolière.

Je rentre chez moi. Mon mari s'étonne de mon état second et me taquine. J'ai la chance de pouvoir avoir mon jardin secret, une jolie tolérance qui nous permet de vivre nos élans du corps sans remord.

Trois jours se passent, sans nouvelle.

Le lundi suivant, je reçois un SMS : Ingrid, rejoint-moi demain soir à mon bureau, 21h, tenue de soirée. Olivier

Je passe le début de la soirée du mardi à me pomponner. J'en profite pour me vétir de mon dernier coup de coeur, une adorable robe noire, vaporeuse, légèrement transparente et au décolleté audacieux, à peine recouverte d'un châle. Un maquillage axé sur mon regard, un nuage d'Alchimie et mes escarpins rouges, je suis prête.

Je me rend nerveusement à son cabinet, prend l'ascenceur jusqu'au 7ème étage. J'hésite un instant devant la sonnette puis me lance et appuie. Je l'entend dévérouiller la serrure et la porte s'ouvre. Olivier est habillé de noir, pantalon bien ajusté, une chemise et une cravate de la même teinte, qui font ressortir le charme de sa chevelure poivre et sel. Le cabinet est dans la pénombre, je ne vois que des lueurs vacillantes. Il a probablement placé des bougies un peu partout. Il me prend la main et l'amène à ses lèvre, la survole sans me quitter du regard. J'entend la voix de Cab Calloway au loin, chantant Minnie the Moocher. Terriblement sexy comme chanson.

Il m'attire dans la salle d'attente et ferme la porte derrière moi. Il me fait entrer dans la salle commune. J'y découvre une table recouverte d'une nappe blanche. Il y a déposé une bouteille de vin, deux verres et comme je l'avais soupçonné, des bougies difusant le même parfum de canelle que son liniment de massage.

Il m'ôte mon châle et le pose sur une chaise. Il se dirige vers la table et prend la bouteille de vin pour nous servir. Il me tend un verre. A aucun moment il ne me quitte du regard. Je me rapproche de lui, jusqu'à le frôler, mon verre à la main.

Je hume le nectar, un excellent Maury Rancio, au nez opulent de pruneau macéré, de fruits noirs séchés, de cuir, de noix, d'épices, de cacao et de sous-bois. En parfait accord avec la soirée, avec les standards du blues que nous délivrent doucement sa chaîne... Envoutant!

Je veux le gouter à son souffle. Je plonge un doigt sacrilège dans le liquide acajou légèrement ambré et le fait glisser sur sa bouche pour venir en cueillir la goutte du bout de mes lèvres. Nos respirations se croisent... Il prend une gorgée dans son verre, le fait murir sur sa langue et se penche vers moi pour m'en faire découvrir la suavité soutenue. Un baiser aussi dense et expressif que ce vin... Je vacille, il me retient de ses bras en lachant son verre sur la table. Le liquide se répand tandis qu'il me plaque au mur avec fermeté.

Il me toise de toute sa hauteur, prend le verre de ma main et le pose derrière lui. Les lueurs vacillantes des bougies mélées aux vagues lumières de la rue, jettent des ombres bleutées sur son visage au regard diablement tentateur.

Il plonge ses lèvres dans mon cou, tenant mes mains emprisonnées dans l'une des siennes, dans mon dos. Je prend appuie plus ferment contre le mur, y relevant une jambe que sa main libre vient libérer des tissus de ma robe. Il remonte le long de ma cuisse lentement. Sa bouche emprisonne la mienne dans un long baiser. Je réussis a retirer mes mains de mos dos et m'empresse de les glisser sous sa chemise, rapidement la déboutonner. Il finit de l'enlever et s'en débarrasse en la jetant plus loin. Je parcours son torse velu de baisers taquins, titillant ses tétons. Mes mains continuent leur minutieux travail et s'attaquent à son pantalon qui subit le même sort que sa chemise. Son corps est agréablement ferme.

Il se recule et me prend la taille, me fait m'appuyer sur une table d'examen et fait glisser la fermeture de ma robe en suivant la glissière du bout de la langue. Un long frisson me parcourt la colonne tandis que ma robe glisse à terre. Il ne cesse de parcourir mon dos de baisers mordillants, ses mains me massant sensuellement. Il place un genoux entre mes jambes pour les écarter.
Il glisse sa langue sur mes fesses, descend doucement et d'une main écarte mes lèvres pour l'y introduire et déguster un tout autre nectar, déjà abondant de par ses solicitations.

Je m'aggripe au cuir de la table, le plaisir me faisant perdre tout équilibre. Je pars rapidement rejoindre d'autres cieux plus élevés, ne pouvant réprimer mes cris... Olivier continue, encore et encore, m'empéchant de reprendre mon souffle. Ses mains glissent sur mes jambes, remontent sur mes fesses en les massants. Je suis quasiment allongée sur la table maintenant.

Il se redresse tout en me caressant et ne laissant pas sa bouche quitter ma peau enfiévrée. Je me retourne et m'asseoit sur la table, lui faisant face. Son membre est dressé et déforme son boxer. J'y glisse une main, tout en me saissant à nouveau de ses lèvres. Je sors son sexe de sa prison de coton, il fait glisser ce dernier rempart à ses pieds. Il me prend par les hanches et me rapproche brutalement du bord de la table. Nos intimités sont offertes l'une à l'autre. Ses mains dans mes cheveux, ma bouche dévorant la sienne, en mordant une lèvre gourmande et il appuie son corps pour me faire sienne. Sa queue pénètre mon ventre dans un feulement rauque partagé... J'enroule mes jambes autour de taille, lui imprimant le rythme de mon plaisir qui ne cesse de rejoindre des sommets toujours plus élevés. Il penche sa tête sur mon opulente poitrine qu'il dévore avec science, en faisant durcir les pointes au point que cela devient difficilement soutenable.

Je saisis la base de son sexe et l'enserre entre mes doigts pour lui faire perdre un peu de vigueur, l'éloignant un instant du gouffre où il allait plonger. Je me dégage de son emprise et me coule à ses pieds pour venir gouter mon plaisir sur sa virilité.

Ma langue s'enroule, glisse, goutte le suave parfum de nos ébats. Ma main se saisit d'elles, les promenant doucement et fermement sur mes doigts. Olivier saisit ma chevelure et je m'enflamme, accélérant mes caresses. Le vin ne m'a pas assez désaltéré, je veux le sentir lui, me délecter de son charme et le laisser couler dans ma gorge. De plus en plus amplement je le parcours, ne lui laissant pas le temps de se préparer à la puissante explosion de nos ardeurs. Il se répand sur ma langue en longues et savoureuses coulées, aussi délectables que notre Maury.

Il nous ressert deux verres de vin et s'affale par terre à côté de moi en m'en tendant un.

Nous le dégustons, dans les bras l'un de l'autre, reprennant nos souffles. Pour reprendre de sensuelles joutes toutes au long de la nuit, partageant aussi nos goûts pour l'art, la musique...

S'ensuivent d'autres rencontres au rythme du blues, pour le plaisir de profiter de nos vies dans cet antre caché au milieu de nos jardins secrets...

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Commentaires
S
Marcanthéa et Lou, merci pour vos chaleureux compliments ;o)
M
adoré tout simplement....tres bien decrit...vivement la suite ....bye
L
trop bon, trop fort, que de plaisir à te lire. Hummm que de souvenirs forts agréables
Sainte Ango
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